Les étapes du processus

La CNV est souvent présentée comme un processus en 4 étapes. En vérité, c’est plutôt une intention, qu’un langage ou une suite de trucs à faire ou dire.  Et cette intention est soutenue par une proposition de suivre 4 étapes afin de limiter les risques de s’égarer ! Voici un petit résumé ultra succinct de ces étapes.

Le préliminaire obligatoire est donc de toujours de vérifier son intention : ai-je envie d’imposer, plus ou moins subtilement mon point de vue ? Ai-je envie de trouver une solution avec l’autre ? Suis-je prêt.e à consacrer du temps à cette question ?

Puis les 4 étapes suivantes sont des repères qui vont nous permettre de nous donner le maximum de chance d’entendre de l’autre et de nous faire entendre.

L’observation permet de se mettre d’accord avec son interlocuteur :  « il y a une paire de chaussettes par terre près du canapé » est une observation factuelle, qui ne permet pas de polémique. Alors qu’une phrase telle que « tu as encore laissé traîné tes chaussettes dégueulasses partout » offre un nombre de réfutations possibles incroyable !

L’expression des sentiments permet de reprendre à son compte ce qu’on ressent et de ne pas le mettre sur le dos de l’autre. Ainsi, on ne dira pas « tu me fatigues » mais « je suis fatiguée ».

Nommer (ou prendre conscience de ) ses besoins est l’étape suivante. Les besoins étant universels, chacun est en mesure de s’y relier facilement. « j’ai besoin d’ordre, ou de soutien, ou de respect pour mon travail ». Aucun jugement sur l’autre, juste un fait. Aucun poids sur l’autre non plus, puisqu’on veille bien à éviter des formulations telles que « j’ai besoin que tu… ». Un besoin est abstrait, décorrélé de toute personne,s lieu, heure…

Enfin, on fait une demande, à soi-même ou à l’autre. La demande peut-être une demande de connexion « comment te sens-tu avec ce que je viens de dire ? » ou une demande d’action : « serais-tu d’accord pour qu’on en discute ? » « Serais-tu d’accord pour mettre tes chaussettes dans le panier dès que tu les enlèves ? »

A lire : Les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs), le livre de Marshall Rosenberg. Et ICI une vidéo traduite en français.