Le travail qui relie est une pratique que j’ai découverte assez récemment mais qui m’a tout de suite beaucoup parlé. Il m’a semblé que c’était un remède efficace pour me désembourber de l’inertie dans laquelle je me trouvais et une « méthode » qui pouvait intéresser de nombreuses personnes !

Qu’est-ce que le travail qui relie ?

Le travail qui relie a été créé par Joanna Macy dans le but d’aider les gens à faire l’expérience de leur interdépendance, à goûter les forces de guérison de la toile de la vie afin de pouvoir retrouver leur pouvoir d’action dans le monde. C’est beau, non ?alice-le-guiffant-travail-qui-relie-plantule

Quels sont les postulats du travail qui relie ?

Le travail qui relie part des principes suivants :

Notre monde est vivant, ce n’est pas juste un caillou inanimé, perdu dans l’espace. L’hypothèse Gaïa va dans ce sens.  Joanna Macy dit « c’est notre corps plus vaste ». J’adore cette expression !

Nous sommes des petits morceaux du monde.

Nous sommes interdépendants, humains, plantes, animaux, planète. Ce qui arrive aux autres nous impacte, que ce soient la perte de la biodiversité, les migrants qui se noient en méditerranée ou le réchauffement climatique, etc. « L’expérience de notre douleur pour le monde jaillit de notre interdépendance avec tous les êtres, d’où provient aussi notre pouvoir d’agir en leur nom. » (Joanna Macy)

L’ampleur des catastrophes sociales, politiques, sanitaires et climatiques en cours est telle que nous sommes très nombreux à être abattus et à perdre notre capacité d’action. Le travail qui relie  part du principe que lorsqu’on se reconnecte à nos émotions, lorsqu’on les ressent profondément, nous retrouvons notre lucidité et notre capacité à aller de l’avant.

Comment se passe un atelier de travail qui relie ?

Le travail qui relie nous offre un cadre pour prendre la mesure de nos angoisses, de nos peurs et de nos colères face à ce qui se passe dans le monde afin de nous aider à traverser collectivement ces émotions négatives et à reprendre du pouvoir. Cela s’est appelé pendant un long moment le travail du désespoir… (et c’est sous ce nom qu’il m’a interpelé !).

Concrètement, c’est un travail qui se fait en groupe. On suit un processus en spirale en quatre étapes distinctes. C’est une traversée collective où la ou les personnes qui animent traversent les différentes étapes avec les participants.

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La première étape consiste à embrasser la gratitude que nous avons pour le monde et tout ce qui existe à l’heure actuelle. La deuxième étape consiste à reconnaître pleinement notre peine pour le monde et toutes les émotions qui y sont associées. La troisième étape consiste à changer de regard sur le monde et la quatrième étape consiste à se réapproprier son pouvoir pour aller de l’avant et se préparer à l’action.

Pourquoi ai-je envie de proposer le travail qui relie ?

Ce travail me touche beaucoup parce que l’idée d’une reconnexion à soi, à son pouvoir à ses ressources me parle depuis de nombreux mois. De plus je me sens encore par moments submergée par l’angoisse ou le désespoir quant à l’état du monde – et j’ai expérimenté cette sensation d’être dépossédée de tous mes moyens d’actions.

Ce qui m’a aidé à traverser et dépasser cette sensation d’être engluée, c’est principalement le fait de pouvoir nommer très précisément ce qui se passait, de pouvoir partager et ressentir ce qui m’habitait. J’ai très confiance dans le pouvoir de s’autoriser à ressentir et rester avec ce qui est là… J’ai pu expérimenter  comment le fait de nommer, danser, dessiner une chose permet de l’accepter et que de l’accepter est le chemin qui aide à la traverser plus vite et avec plus de douceur.  Alors, avoir des espaces pour ressentir ce qu’on ressent, vivre ce qu’on vit et juste être totalement authentique ça guérit, ça crée des liens très forts avec les autres, ça déculpabilise beaucoup et ça remet en chemin.

C’est donc avec une joie immense que je vous propose en fin d’année ce stage qui s’appelle : Reconnexion(s) et qui utilise les outils du travail qui relie, de la communication non violente et du contact improvisation. (parce que je crois aussi très fort au toucher comme outil de résilience, comme nourriture pour l’âme, le cœur et le corps !)

Bienvenue donc si vous souhaitez vous inscrire, en savoir plus…

Et je serai aussi ravie de lire vos retours si vous avez déjà eu la chance de participer à un atelier de travail qui relie !

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Cette publication a un commentaire

  1. Lantuas

    Bonjour.
    J’enseigne le yoga cachemirien depuis plus de 20 ans et j’ai peu à peu pris conscience que l’écoute d’un groupe révélait un champ vibratoire donné et non construit ou inventé par l’homme. J’ai vu qu il est perceptible par chacun, à sa façon, quand on reprend contact avec la terre. Du coup l’hypothèse Gaïa est devenue de plus en plus une expérience.
    Cela m’a permis de mieux faire avec une appréhension des temps futurs que j’ai depuis tout-petit.
    Je découvre le travail qui relie grâce à une amie qui nous le proposera chez moi lors d’une prochaine rencontre a Salernes dans le Var.
    Merci !
    Jean-claude
    Mer

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