Aurore joue avec le CI pour secouer un peu les espaces « confortables » de danse et somatique, questionnant leur définition/identité, mettant en miroir pratique et théorie. Le CI est aussi un outil majeur dans ses interventions sociales auprès de groupes vulnérables (migrants, survivantes de violences sexistes) ou en collaboration avec des collectifs invisibilisés (Diversité fonctionnelle, Neuro-diversité, Queer et Trans…).

Formée en Contact principalement par Nita Little, Nancy S. Smith, Karen Nelson, Ann Cooper Albright, Ana Buitrago, Malcolm Manning, Matthieu Godeau, Aurore avait commencé en autodidacte, guidée par des réminiscences d’Arts martiaux, navigation, équitation… Corps bateau, corps cheval : le toucher des éléments et du Vivant.
Elle était arrivée à la danse depuis le cinéma, à travers le théâtre, après 10 ans de travail social (principalement Asie et Amérique Latine), et d’activisme antiraciste féministe (Europe). Enfin réconciliée entre vie d’artiste et vie politique : ce conflit intérieur est devenu un métissage de plus, moteur de ses nouvelles explorations de l’identité multiple et mouvante.

Aurore encadre le cycle Queering Contact Improvisation (QCI) à Barcelona depuis 2019, dans le but de dédramatiser les questions qui gênent et se partagent trop rarement dans le contexte non verbal du CI. Sa prétention est d’offrir aux communautés transféministes et antiracistes les outils physiques et tactiles du CI ; ainsi qu’offrir aux espaces de Contact des valeurs Queer et décoloniales pour améliorer la cohérence entre principes et comportements dans ces espaces (consentement, inclusivité…).
Un autre de ses projets mêlant danse et politique existe pour l’instant en langue espagnole (performance et pédagogie) : Reír y Llorar. « Rire et pleurer » pour filtrer l’absurde de notre réalité. Ce projet fut sélectionné au festival Hemispheric Insitute de México 2019.

Aurore étudie l’Axis Syllabus et se dessine un cap de voyage en transversale de cette lecture de la motricité : L’ « anatomie d’émancipation », ou une manière de nous réapproprier la science (santé et possibilités, anatomie, anthropologie des corps) pour nous connaître davantage et pouvoir habiter pleinement qui nous sommes et avons envie d’être.
Depuis 2018, Aurore participe aussi aux pré-organisations d’événements de danse en contexte politisé (ou rencontres socio-politiques par le toucher et le mouvement) Radical Contact (Suède 2018) + Cuerpos Políticos (Allemagne et Pays Basque 2019, 2020, 2021).

Aurore nous invite à danser sur des ponts : corps humain / corps social ; poésie / politique ; être ensemble / être (en) soi… espace sensible / terrain de jeu.

Jouer, c’est sérieux !
Le plaisir, la liberté, c’est très sérieux !alice-le-guiffant-aurore-valverde-2

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